Magret de canard au poivre Timut du Nepal

Pour apprécier un aliment, il parait qu'il faut d'abord  le faire passer par nos cinq sens: le regarder, le toucher, le sentir, l'écouter et enfin le déguster. Pour les épices c'est pareil et celles de mon nouveau partenaire n'échapperont pas à la règle.

Après les avoir bien observées sous toutes les coutures, nous nous sommes dépechés de humer leur parfum. Je devais vous les présenter dans l'ordre d'essai mais comme j'ai eu un vrai coup de coeur, je commencerai par vous présenter le Poivre Timut du Népal. A partir de là Pascale tu n'as pas le droit de continuer.

En fait je suis aussi excitée qu'une petite fille qui veut montrer son beau cadeau à ses copines.Car c'est un vrai beau cadeau que la maison THIERCELIN m'a fait découvrir.

En ouvrant le flacon, je m'attendais à quelques notes d'agrumes comme mentionné sur la lettre qui accompagnait mon colis mais certainement pas à un tel choc car c'est une véritable gifle que je me suis prise. Je ne sais pas si vous vous souvenez  de cette publicité pour des bonbons qui se déroulait dans un musée où un jeune homme enfile sa tête dans une sculpture en forme de sachet ici , eh bien j'ai eu à peu près la même réaction.

Première sensation: pamplemousse? oui, non! C'est un agrume sûr mais lequel? Indéfinissable, puissant bref une tuerie. Je pourrais presque plagier un certain Mr J.De La F. en disant :" Si son parfum se rapporte à son goût, nos papilles vont se délecter à tous les coups!"( désolée pour les rimes, je ne suis pas encore assez douée).

Pendant que je cherchais à définir ce fameux parfum, Il m'a parlé et pendant que je l'écoutais,j'ai soudainement été transportée dans la ferme de mes grands-parents au Portugal.

Je revois cette grande maison bordée d'un côté par une forêt de pin et d'eucalyptus et de l'autre côté de champs surplombés par de la vigne suspendue , puis les mimosas en fleurs, ces merveilleuses petites fleurs jaunes qui égayent nos hivers. Dans la cour du bas, les camélias n'en finissent pas de monter jusqu'au ciel et j'entends les cris des enfants jouant sur la balançoire faite d'une planche de bois suspendue par des cordes aux branches de ces arbres immenses. Et que dire du bougainvillier qui accompagne l'escalier de pierre qui mène à l'étage au dessus des étables.

Et enfin derrière la grange les citronniers, les orangers et cet arbre avec ce fruit mi-orange mi-pamplemousse. On l'appelait l'orange amère. Et c'est justement ce parfum qui me revient en mémoire. Je ne sais ce qu'était ce fruit mais c'est ce souvenir qui revient . C'est fou ce qu'un  petit grain peut ramener comme belles pensées.

On serait tenté de vérifier l'étiquette pour être sûr qu'il n'y a pas d'erreur et que c'est vraiment du poivre car on ne s'attend vraiment pas à un tel feu d'artifice de saveurs dans une si petite baie! DIVIN!!

J'ai eu beau chercher mais point de langoustines ni de noix de st Jacques à la maison pour étrenner mes essais. Alors j'ai suivi leurs conseil avec un magret de canard.

Magret de canard au poivre Timut du Nepal

2 magrets de canard

12,5 cl de crème de soja

1 cuillère à café de poivre Timut du Nepal

fleur de sel

 Petite astuce :J'ai commencé par faire infuser à froid la moitié des grains de poivre dans la crème de soja.

Dégraissez légèrement vos magrets et entaillez la peau.

 Dans une poêle faites cuire environ 10 mn côté peau puis 10mn côté chair selon votre goût et laissez reposer la viande après l'avoir salée.

Videz la graisse et déglacez la poêle avec la crème. J'ai mis mon nez au dessus de la brique  pour voir si la crème s'était imprégnée des notes d'agrumes mais mon nez n'a senti aucun parfum. Par contre une fois la sauce chaude on retrouve les agrumes de façon plus subtile et ma foi, fort agréable. Nous avons passé le reste des grains au moulin au dessus de la viande et là c'était vraiment top. Cette fraîcheur ! Un pur bonheur.

Nous avons accompagné ces magrets d'une petite écrasée de pomme de terre à l'huile d'olive et commencé le repas avec une salade verte juste assaisonnée d'un filet de vinaigre balsamique blanc, une pincée de fleur de sel, un filet d'huile d'olive et quelques baies de poivre Timut du Népal passées au moulin à poivre.

Je ne peux pas vous expliquer cette explosion de saveurs dans ma salade. En fait le premier geste que l'on aurait envie de faire serait de chercher les zestes tellement on est certain d'en trouver. J'ai pris un petit grain pour le croquer et voir s'il piquait, mais non. Toujours ce parfum d'agrumes.Il y a tellement peu de grains  qu'on les voit à peine.

Et si je vous disais que je n'ai pris ni fromage, ni dessert tellement je voulais garder cette sensation en bouche. Si un jour quelqu'un m'avait dit qu'une toute petite baie participerait à mon régime, je n'y aurait pas cru. Et pourtant.....à condition que je ne la mette pas dans mes desserts.

TROP TARD!!!!! Mais ce sera pour plus tard.

Comments

[anyana3]

bouh...j'étais impatiente mais là c'est encore pire !!! surtout pour moi qui adore les épices, c'est un vrai supplice ton article qui décrit à merveille tes sensations...mais tu m'avais prévenue !!

bisous

pascale

[lou]

le poivre doit bien relevé cette viande! Je te souhaite une agréable journée, bises

Lou